Concours "CAMPUS" : Victoire de Maelle Ventura ( rédaction d'un article de presse pour le journal "l'hôtellerie-restauration"2016)
Deux éléves de l'établissement ont présenté le concours campus (rédaction d'un article de presse en lien avec l'Hôtellerie restauration). Parmi les 250 candidats, c'est Maelle Ventura de TPRO qui a remporté le concours dans la catégorie Bep/bac Pro.
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Touche pas à mon Frésinat !
Une spécialité culinaire qui suscite débats et controverses dans le Tarn.
D’origine antillaise, j’ai décidé de poursuivre ma formation à 8000kms de mon île, au lycée hôtelier de Mazamet. Cuisiner est ma passion, écrire est mon plaisir. En discutant avec mon nouvel entourage de nos cultures gastronomiques respectives, j’apprends très vite l’existence du fameux FRESINAT. Je ne pensais pas qu’une spécialité culinaire régionale puisse être à l’origine de tant d’énergie et de polémiques ! Laissez-moi vous raconter que le Frésinat… « C’est comme ça et pas autrement ! »
« C’est comme ça et pas autrement ! ». A l’évocation du nom de la spécialité, les Tarnais restent en perpétuel désaccord en ce qui concerne la « recette originale du Frésinat ».
Selon les propos recueillis auprès de plusieurs enseignants originaires du département du Tarn, tous s’accordent pour affirmer que le Frésinat est un plat du terroir originellement réalisé avec de la gorge de porc. Il serait le premier mets préparé à l’occasion de la saignée de l’animal. Dans le patois de la région, le terme FRESINAT signifie « frire » ; la spécialité en tiendrait son nom. Mr PEREZ, professeur de cuisine au lycée hôtelier de Mazamet explique : « La gorge de porc n’est pas un choix anodin quant à la réalisation de ce mets. Hormis sa valeur pécuniaire moindre, la gorge de porc est une pièce très grasse et fondante ce qui la rend idéale pour la préparation de la spécialité. Les morceaux de gorge taillés grossièrement, sont sautés à feu vif. Chez moi dans la plaine, on rajoute des pommes de terre également taillées sommairement. Le gras libéré par la viande sert alors de matière grasse pour les faire sauter. En fin de cuisson, le plat est agrémenté de persillade. Mais surtout pas de sauce tomate ! ».
La sauce tomate … ! Objet de la polémique !
En effet, Les Gavatch -habitants de la montagne- arborent une recette différente se rapprochant plus d’un ragoût. Mme Louman, professeur elle aussi au lycée hôtelier de Mazamet et dont la famille est originaire de la région de Lacaune précise : « Les morceaux de gorge de porc, taillés de façon grossière, sont cuits avec la persillade à feu doux dans une cocote en fonte, fermée. On y ajoute une sauce à base de tomate, d’oignons, de câpres et de cornichons hachés. Les pommes de terre sont cuites à la vapeur et servies en garniture. Il faut de la sauce tomate, c’est comme ça ! Pas autrement ! » conclue-t-elle d’un ton rieur.
D’un bout à l’autre du Tarn, d’une famille à une autre, la recette du FRESINAT diffère mais reste malgré tout, un plat chaleureux et réconfortant. Lorsqu’on parle de Frésinat on se rend très vite compte que l’on touche à quelque chose de sensible, de précieux et de fondamental. Cette recette se transmet dans les familles et reste pour chacun une façon de défendre son terroir, sa culture et son identité.
Maelle Ventura élève de terminale bac pro au lycée Hôtelier de Mazamet
Article présenté par Léa Centeno :
Gorgée de passion
« Le bistrot des saveurs » à Castres : Sabrina Jacquemin, 22 ans, ancienne élève du lycée hôtelier de Mazamet, raconte sa passion pour le vin.
Je suis entrée au lycée hôtelier de Mazamet sans conviction pour les métiers de l’hôtellerie, je voulais faire du dessin…, mais au cours de ma formation, j’ai découvert l’univers du vin qui a transformé mon existence, aujourd’hui c’est devenu une passion. » nous confie Sabrina Jacquemin, ancienne élève du lycée hôtelier de Mazamet et qui travaille actuellement au « Bistrot des saveurs » à Castres. Après deux années en BEP cuisine, Sabrina pour vaincre sa timidité et son manque de confiance s’oriente vers un bac pro service « pour faire face à une clientèle ». Ce changement de formation va être décisif, elle évoque sa rencontre avec Mr Galindo, professeur de restaurant qui l’initie à la dégustation du vin « Mr Galindo m’a communiqué sa passion et m’a incité à passer des concours. J’ai tenté le concours de la meilleure dégustation à l'aveugle du Sud-Ouest deux fois. La première année je suis arrivée douzième, la seconde année j’ai remporté le concours. L’année d’après, j’ai tenté le concours le concours du meilleur sommelier et je l’ai gagné. Je le dois certes à un important travail de connaissances générales sur le vin et la géographie mais aussi grâce au soutien de mon professeur ».
Aujourd’hui elle travaille en salle au « bistrot des saveurs » un restaurant dans le centre de Castres. Elle conseille les clients sur le vin « j’essaie de modifier les habitudes des clients pour proposer des associations inattendues comme un vin rouge souple avec du poisson ».
La cave du restaurant se compose en majorité de vin du Sud Ouest, du Languedoc Roussillon. Sabrina va à la rencontre des producteurs pour écouter leurs passions, et se délecte d’entendre les histoires qu’elle retransmet aux clients. En ce moment, elle prépare son diplôme pour devenir sommelière et se forme avec Alexandre Mataro (meilleur sommelier d'Écosse) qui l’incite à continuer dans la sommellerie.
Consciente du travail qu’il reste à mener, Sabrina est déterminée à réussir car le vin est devenu sa passion.
Léa Centeno , élève en première bac pro hôtellerie, au lycée hôtelier de Mazamet.